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Quelques interprétations du problème sur la possible appartenance de la Consolatio au genre Ménippée et conclusion

Version PDF intégrale. Revue de Philosophie Phares, Université Laval.

Quelques interprétations du problème.

  1. Marenbon vs. Relihan

Marenbon consacre le chapitre 8 de son étude à l’interprétation de la Consolatio[1]. Dans la dernière partie de ce chapitre, il expose les raisons pour lesquelles il estime que le Consolatio doit être comprise comme appartenant au genre ménippée. Laissant de côté sa critique à l’interprétation de Relihan, des données historiques qu’il mentionne à titre d’introduction, et les interprétations des autres auteurs qu’il cite, voilà ce que sont essentiellement les arguments de Marenbon:

  • Le prosimètre: The combination of prose and verse (supported by some other features) places the Consolation in a particular genre: that of Menippean Satire.[2] C’est le premier argument qu’il mentionne et qui se répète souvent. On a vu pourtant dans les sections antérieures l’importance du contenu, au même niveau ou plus encore que la forme[3].

 

  • Les parallélismes avec Martianus Capella. Marenbon est convaincu de l’influence de l’œuvre Les Noces de Philologie et de Mercure sur Boèce. Il cite Gruber, qui pensait aussi que Boèce imitait Martianus[4]. Et comme Gruber, Marenbon dit que le travail de Martianus est formellement similaire au Paraenesis Didascalia d’Ennodius. Marenbon explique comment Martianus ridiculise le narrateur ou les autres personnages, et pourtant il le fait à partir d’un travail pédagogique sérieux. Lors de la lecture, nous sommes encouragés à voir les prétentions absurdes, mais en même temps, il nous transmet un message didactique sérieux. Pour Marenbon, cette influence de Martianus sur Boèce est la preuve qu’elle appartient bien au même style littéraire.

Cependant Gruber voit dans l’œuvre de Martianus des éléments ménippéens, qu’il considère comme vestiges du genre antérieur, et met plus d’emphase sur l’appartenance de l’œuvre à une nouvelle étape de prosimétrie[5]. Même si Marenbon cite Gruber, il semble que Marenbon serait plus proche de la position de Danuta Shanzer, qu’on commente à la fin de cette section : elle ne voit pas d’influence de Martianus sur Boèce, sinon de Varro sur Martianus et Boèce séparément. En conséquence, elle fait valoir que la Consolatio a des éléments ménippéens, non seulement en raison de sa prosimétrie (dans la lignée de Gruber), mais surtout dans le contenu. En ce sens, cela correspond mieux  à la ligne argumentative de Marenbon, qui veut montrer que le travail est Ménippéen aussi par son contenu, comme indiqué ci-dessous dans l’argument suivant les incohérences. C’est important de se rappeler aussi de la note 29 de cette étude: L’influence de Martianus sur Boèce, bien qu’elle soit la clé pour le raisonnement de Marenbon, est sujette à discussion.

 

  • Les incohérences. Selon Marenbon, le travail présente des incohérences claires, et ces incohérences sont intentionnelles, et en tant que telles doivent être prises en compte pour l’interprétation du texte en tant que satire ménippée. Ces incohérences sont pour Marenbon celles qui suivent[6]:

 

  • La ligne de raisonnement de Philosophie de l’9 à la fin du livre III est une variante de ce qui avait déjà été mis au point dans le livre II et III.1-8.
  • Les arguments de III.9-12 sont incomplets, car Boèce ne peut pas profiter du Bien Monolithique que Philosophie présente.
  • Dans le livre IV, la tentative de Philosophie d’expliquer l’efficacité de la récompense et de la punition à travers la causalité finale est soudainement abandonnée par un schéma où Dieu est responsable de tout.
  • À la fin du livre V, ayant démontré la volonté libre comme possible avec la prescience divine, Philosophie dit ensuite que tout est déterminé causalement par Dieu, ce qui semble à nouveau incompatible.

Marenbon ne trouve pas dans la Consolatio un raisonnement satisfaisant complet, qui convienne à tous les éléments exposés. Les intentions de Philosophie sont donc, selon ces possibles contradictions, «satirisées»[7]. Mais la satire est combinée, de l’avis de Marenbon, avec un évident respect pour Philosophie.

Il n’y a pas, dans cette interprétation, une défense du christianisme avec cette satirisassion. Il s’agit tout simplement d’une parodie des prétentions de sagesse de Philosophie, ce qui peut être compris comme les prétentions de la raison elle-même[8].

Également sur la base de prétendues incohérences65 dans le texte, Relihan va plus loin et défend l’hypothèse que l’ensemble de la Consolation est une dénonciation ironique des fausses valeurs et des faux remèdes de la philosophie antique66, au profit de la foi chrétienne. Selon Relihan, nous aurions donc en Boèce un martyr un peu particulier, en défendant la vérité chrétienne dans l’antichambre de la mort, par l’ironie67. Une des caractéristiques plus représentatives de la position de Relihan est le changement, le virage copernicien inverse on pourrait dire, qui donne au spectateur d’en haut. Nous avons vu dans la troisième section que l’une des caractéristiques les plus représentatives de la satire ménippée est le regard d’en haut. Cette position privilégiée est celle qui atteint Ménippe, qui transporte le lecteur à une vision critique (de caractère cynique, comme on a vu) au sommet de son monde actuel. De la hauteur, le ridicule de notre société, de nos actions, est envisagé, et cela se traduit par l’aspect comique de la satire ménippée. Selon Relihan, comme Ménippe, Philosophie veut prendre le prisonnier à ce point de vue privilégié, mais en vain, parce qu’elle échoue, elle est incapable d’atteindre avec ses raisonnements le sommet proposé ou, en d’autres termes, elle ne peut pas comprendre ce qui est vu par le haut68. Relihan interprète que cette position, le sommet, est réservée uniquement à Dieu, pas à Philosophie ou au lecteur ; le seul accès à cette hauteur est la mort réelle, pas la fiction de Ménippe. Si avec Lucien le lecteur pouvait voler et critiquer les dieux mêmes d’en haut, avec Boèce c’est Dieu, le Dieu chrétien, qui est maintenant maintenu en haut, dans une perspective qui nous est inconnue69, et qui nous réaffirme la foi comme unique chemin.

Dans le cadre du débat sur la possible appartenance du texte au genre ménippéen, on arrive donc à la discussion sur le caractère chrétien de l’œuvre. Il y a des références qui peuvent être interprétées comme rejets à la foi chrétienne[9] et aussi il y a, au contraire, des possibles allusions à la foi[10]. Du point de vue de Relihan, ce refus de Boèce de faire la moindre référence à celle-ci témoignerait donc de son adhésion[11]. Il semble incontestable en tout cas qu’il s’agit d’une réflexion philosophique païenne, car il n’y a aucune mention explicite aux textes chrétiens[12]. Du point de vue de Klingner, cependant, Boèce fait certainement un appel à la foi chrétienne, pas depuis la satire, mais du texte lui-même, qu’il ne considère pas ménippéen[13]. Après avoir indiqué que le rôle des muses, fuyant de Philosophie, n’est pas comparable à celui exercé dans les Satires Ménippées, Klingner défend une vision sacrée de l’œuvre[14]. Il voit en Philosophie un rôle religieux, avec des caractéristiques inspirant à libérer l’esprit humain, avec certains parallélismes avec Minerva dans les œuvres d’Homère. Philosophie est présentée comme la voie à suivre, comme guide et comme véhicule pour amener son passager vers sa vraie patrie: Praetera Boethius in hymno deum ipsum principium vectore ducem terminum appelat, alio loco. Philosophiam facit promittentem in patriam homines se reducturam esse suo ductu, sua semita, suis etiam vehiculis[15].

Tel que noté par Marenbon, c’est vrai qu’il y a un certain nombre d’échos bibliques dans l’œuvre, quelques-uns du langage de la liturgie chrétienne et quelques tours de phrase qui, sans doute, sont des caractéristiques chrétiennes plutôt que du néo-platonisme païen. En eux-mêmes, ces traits montrent simplement ce qui est déjà bien connu, que l’auteur Boèce était familier avec le langage chrétien, son culte et sa pensée. Ils ne révèlent rien sur son attitude envers le christianisme ou ses intentions dans la Consolation[16].

 

Autres interprétations

Le champ d’études de Dronke s’est plus adressé à l’impact de Boèce dans le Moyen Âge, mais aussi il a approfondi les influences ménippéennes sur Boèce, et de la même manière que Marenbon et Relihan, il voit comme élément clé l’héritage de Martianus[17]. Il trouve de nombreux éléments ménippéens dans l’œuvre[18], et parmi eux, il trouve l’O quid Perpetua comme le plus représentatif du genre ménippéen[19]. Curieusement, lui comme Courcelle, tous deux latinistes reconnues, jugent aussi ce poème comme sombre et difficile à comprendre, et presque intraduisible[20].

Pour Bakhtin, le développement de la Satire Ménippée, dans une phase qui commence à l’Antiquité, se termine avec le De Consolatio Philosophiae de Boèce. Dans l’orbite de la satire ménippée, on trouve plusieurs genres génétiquement liés au dialogue socratique: la diatribe, le logistoricus mentionné ci-dessus, le soliloque, les genres aretologiques et d’autres. Pour Bakhtin, la Consolatio serait une adaptation chrétienne des principes ménippéens, filtrée à travers la diatribe grecque, qui méprise traditionnellement la fortune, et chante les vertus de la pauvreté et de l’esclavage.[21]

Klingner, comme on vient de voir, défend une vision sacrée de l’œuvre, et dans cette ligne, il nie naturellement qu’il s’agit d’une satire ménippée. Il dit que l’unique chose en commun avec la satire c’est sa prosimétrie.[22]

Gruber suggère que l’œuvre appartient à un nouveau genre de prosimétrie, qui a ses origines dans la satire ménippée, mais qui a progressé dans une lignée plus didactique et sérieuse, gardant l’alternance entre la prose et le vers[23]. Dans ce nouveau genre, avec la Consolatio, on trouvera aussi Les Noces de Philologie et de Mercure, de Martianus Capella, ou le Paraenesis Didascalia, du contemporain de Boèce, Ennodius. Gerard O’Daly place Boèce aussi dans cette étape post-ménippée de prosimètre sérieux.[24] Pour Gruber, dans ce nouveau prosimètre, persiste encore la même forme littéraire, l’exhortation morale et l’utilisation du dialogue, mais, comme éléments nouveaux, on trouve maintenant une préoccupation pour la versatilité rhétorique comme une fin en soi, et aussi un ton plus didactique ou éducationnel.

Danuta Shanzer, contrairement à Gruber, estime que De Nuptiis a des éléments ménippéens profonds qui vont au-delà de leurs prosimètres, et affectant aussi et surtout le contenu de l’œuvre. Shanzer met en évidence les éléments comiques de Martianus, et voit en eux un héritage clair de Varron. Leur argument de base repose sur l’Onos Lyras, un des fragments provenant de l’œuvre de Varron. Elle détecte des traces de ce fragment à la fois dans Martianus et dans la Consolatio de Boèce[25]. Cette expression proverbiale grecque, qui désigne un incompétent, est citée aussi dans la Consolatio, I-4.1: Comprends-tu ces vers, demanda-t-elle, et pénètrent-ils dans ton âme, ou es-tu “l’âne à la lyre”? [26]

 


 

Conclusion

Ce travail commence par deux citations, l’une à Jupiter Confondu de Lucien, et l’autre un passage de Consolatio de Boèce. Les deux œuvres ont des parallèles importants dans le contenu. Les deux traitent du Destin et de la Providence, et des conséquences du déterminisme, en ce qui concerne l’inutilité des sacrifices et la vanité de la mantique – dans le cas de Lucien –, ou de l’utilité de la prière, dans le cas de Boèce. Dans cette œuvre de Lucien, la psychologie de Zeus a une certaine consistance et on peut apprécier, si bien un respect évident pour le dieu, une caricature carnavalesque, un aspect comique dans leurs réponses[27].

On a vu comment la Consolatio rassemble presque toutes les caractéristiques que Bakhtin donne à l’esthétique du spoudogelaion ou sérieux-risible. Cependant, ce travail de Lucien, qui ne montre aucun prosimètre (c’est tout un dialogue) semble répondre avec beaucoup plus de vivacité à ces caractéristiques ménippéennes : il y a de l’humour, un voyage en hauteur, une utilisation fantastique du récit, une remise en question des dogmes religieux, un scandale ou des mots inappropriés. Il semble raisonnable de dire que dans tous les cas, la Consolatio ne se caractérise pas entièrement comme genre sérieux-risible, qui ne semble pas donner une description capable de définir complètement l’œuvre de Boèce. Lors de cette étude, on a vu les nuances argumentatives complexes d’un côté et les références à influences littéraires, qui ne sont pas pleinement démontrées, d’un autre côté, Elles semblent nécessaires pour cataloguer l’œuvre comme ménippée. Les divers érudits arrivent à des conclusions bien différentes sur tous ces sujets.

Depuis la portée limitée de cette étude, on commence à entrevoir les lignes de travail nécessaires pour développer une approche propre au sujet. La nécessité d’étudier en profondeur chaque œuvre classique mentionnée dans ces pages est évidente, les ménippées et aussi les contemporaines à Boèce (les post-ménippées avec prosimètre, depuis la vision de Gruber) avec un intérêt particulier pour l’influence de Martianus, qui se montre indispensable pour prendre position sur le problème. D’autre part, les possibles incohérences argumentatives demandent une étude philosophique plus détaillée, au-delà de la portée de cette étude. Toutefois, en ce qui concerne les incohérences, après les lectures et les discussions du séminaire, il semble évident qu’il n’y a pas une opinion unique non plus à ce sujet, et que les possibles incohérences dépendent aussi de la lecture qu’on fait de l’œuvre. Relihan disait qu’il était convaincu du caractère ironique de l’œuvre au cours d’une de ses lectures[28]. Et oui, chaque lecture est différente, et en particulier les lectures de la Consolatio.

En plus du contenu philosophique complexe de l’œuvre, abordant des questions d’une grande profondeur, et offrant des stratégies argumentatives de haut niveau, l’esthétique de celui-ci, par son contenu et sa forme, par son intensité dramatique et ses multiples interprétations littéraires possibles, font de chaque lecture de l’œuvre une nouvelle expérience avec des conclusions différentes. Comme si Philosophie et le prisonnier étaient prêts à interpréter des versions différentes d’eux-mêmes, de nouveaux rôles, avec des résultats argumentatifs et littéraires différents, avec de nouvelles certitudes, mais aussi avec des incertitudes renouvelées, qui repoussent comme les têtes de l’hydre.

 


 

TABLE DES MATIERES

 INTRODUCTION

I. Le genre littéraire de la satire ménippée

II. De Consolatio Philosophiae dans la tradition ménippée

III. Relation de la Consolation de Philosophie et le ‘royaume sérieux-risible’ décrit par Bakhtin:

  1. Le Dialogue Socratique
  2. La Satire Ménippée

 IV. Quelques interprétations du problème

  1. Marenbon vs. Relihan
  2. Autres interprétations

V. CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

Version PDF intégrale. Revue de Philosophie Phares, Université Laval.


 

[1] Interpreting the Consolation. P-146 – 163. Marenbon. Boethius.

[2] Ibid. P. 160.

[3] Shanzer, following Mras, suggests that thematic rather than formal similarities are crucial to its generic definition (of Menippean Satire). Gerard O’Daly, The Poetry of Boethius. P. 17

[4] In prison, Boethius wrote these books in the form of a Satire (per satyram), in imitation of Martianus Felix Capella, who first had written the books on the marriage of Mercury in the same way with poems. (…) There are a number of almost certain borrowings of phrases from Martianus in the Consolation. – On Boethius and the Paraenesis, Gruber, mentionné par Marenbon –P.212 note 48. Ibid.

[5] Gerard O’Daly, The Poetry of Boethius. P. 19

[6] Marenbon. Boethius. P. 158.

[7] The pretensions of her goddess-like initial appearance are satirized in the Consolation. P162. Marenbon. Boethius.

[8] Ibid. Philosophy is always careful to acknowledge that she is no goddess, and that she cannot penetrate beyond the boundaries of human reasoning.

[9] Plusieurs des hypothèses cosmologiques, anthropologiques ou théologiques formulées par la Consolation peuvent sembler en désaccord avec la droite orthodoxie, celle par exemple qui postule la perpétuité du monde, sujet de vif débat à l’époque scolastique, ou bien l’examen des rapports entre la providence et le destin, a la marge du prédestinatianisme. – P26 Introduction de Tilliette. La Consolation de Philosophie.

[10] Helen M. Barrett mentionne différents moments du dialogue où Philosophie pourrait faire allusion à la foi chrétienne. Voir P. 161, Boethius. Some aspects of his times and work. Cambridge at the University Press, 1940.

[11] Cette position ultra-paradoxale, bien caractéristique de la « postmodernité », nous parait impossible à tenir, ne fut-ce que parce que aucun lecteur, en quinze siècles ou presque, n’avait songé à l’adopter. P.34 Introduction Jean-Yves Tilliette.

[12] Car, c’est incontestable, Boèce s’y exprime – et ne s’y exprime que – gentili more ou philosophice. (…) et il ne cite jamais le texte du Livre sacré sauf peut-être une fois. Ibid. P.28

Et « cette fois » il s’agit d’une définition qu’il semble faire écho à un verse du livre de la Sagesse, mais que comme l’auteur clarifie a pie de page, pour les commentateurs s’agit très probablement d’un fait fortuit.

[13] Pour l’interprétation de Klingner, voir section suivante.

[14] Re igitur vera opus Boethii non solum compositionis rationibus, sed etiam religione ac pietate ad sacrum illud dialogorum genus pertinet.

Philosophia igitur in initio operis Boethii eas partes gerit quas in sacris illis dialogis angelus dei sive deus. – P116-117

Friedrich Klingner. De Boethii consolation philosophiae. Hidelsheim 2005.

[15] Ibid. P.117

[16] Marenbon. Boethius. P. 155

[17] I think that each of these two (Methodius’ Symposium, and Martianus Capella’s Marriage of Philology and Mercury), in its own way, can illuminate aspects of the subtlest and most moving prosimetrum of the ancient world, Boethius’ Consolation of Philosophy. -Peter Dronke. Verse with Prose from Petronius to Dante. London. 1994. P.3

[18] Ibid. There are a number of Menippean moments in the Consolatio: the undermining of Boethius’ elegiac verses at the opening, the testing of provocative ideas –that evil is nothing, that men who seem evil are mentally sick, and should be cured with compassion (miseresce malis IV-4.12). P.46

[19] Ibid. P.46. Voir note 50.

[20] Noté par Tilliette -en mentionnant à F. Curley- dans l’Introduction p.30 à La Consolation de Philosophie. Boèce.

[21] P. 307. Bakhtin. Problems of Dostoevsky’s Poetics.

[22] Boethius autem omni lascivia adeo exuta, ut saturae praeter carmina verbis solutis immixta vix ullum relinqueretur vestigium, levitatem saturae ad gravitatem et pietatem dialogorum sacrorum reduxit, neque solum formam eorum diligentius qua milli reddidit, sed etiam ad rationem eorum rediit. – P.115, Klingner. De Boethii consolation philosophiae. Hidelsheim 2005.

[23] Boethius, Marenbon. P.161

[24] In late antiquity the prosimetric form enjoyed a new lease of life. From the fourth century onwards, a variety of works, epistolary, encyclopaedic, and mythographical, are composed in a mixture of prose and verse. Boethius’ Consolation is undoubtedly part of this ‘boom in serious prosimetry’. P.17. Gerard O’Daly. The Poetry of Boethius.

[25] Pour une  information détaillée sur ces parallélismes entre Boèce et Martianus, avec la possible source commune du fragment de Varron, voir ‘The Late Antique Tradition of Varro’s Onos Lyras’ de Danuta Shanzer, dans The Cambridge Companion to Roman Satire, Cambridge University Press 2005.

[26] P. 59 Boèce. La consolation de Philosophie. Lettres Gothiques, Paris. 2005.

[27] 15. p 323 -Zeus : Ne nous laisses-tu rien et sommes-nous des dieux pour rien, n’introduisant nulle providence en ce monde, ne méritant point les sacrifices, en vérité comme des tarières ou des doloires? Et je pense que tu as raison de me mépriser, puisque, malgré le foudre tout prêt dans ma main comme tu vois, je supporte que tu débites tous ces discours contre nous. – Cyniscos : Lance, Zeus, s’il est décidé par le destin que je sois frappe par le foudre. Ce n’est pas toi que j’accuserai de ce coup, mais Clotho qui inflige la blessure par ton intermédiaire.

Lucien. Zeus Confondu. Texte établi et traduit par Jacques Bompaire. Las Belles Lettres, Paris, 1998

Certes quand il flaire le piège, il sort ses armes (« il ne t’est pas permis de tout savoir » 3, 10, 16), ou manifeste sa colère contre les « maudites sophistes » (6) ou contre celui qui « veut tout bouleverser » ; il brandit la menace (9), ou marque son dédain pour de tels « bavardages » (6). Il faut noter que de toute façon, Zeus n’est pas totalement ridicule : il a accepté la discussion jusqu’au bout, il a même émis des idées intéressantes. Il ne s’agit pas d’une pure caricature. P. 304 (Introduction de Jacques Bompaire)

[28]  P.1. Now I have long read Consolation as an ironic text – literally, its words meaning other than what they seem to mean- Joel C. Relihan. The prisoner’s Philosophy. Life and Death in Boethius’s Consolation. University of Notre Dame, Indiana 2007

 


 

Bibliographie

 

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  • Danuta Shanzer. The Late Antique Tradition of Varro’s Onos Lyras. The Cambridge Companion to Roman Satire, Cambridge University Press 2005.
  • Danuta Shanzer. Interpreting the Consolation. The Cambridge Companion to Boethius. Cambridge University Press 2009.
  • Joel Relihan. Late arrivals: Julian and Boethius. The Cambridge Companion to Roman Satire, Cambridge University Press 2005.
  • Joel C. Relihan. The prisoner’s Philosophy. Life and Death in Boethius’s Consolation. University of Notre Dame, Indiana 2007
  • Joel C. Relihan. Boethius. Consolation of Philosophy. Hackett Publishing Company, Inc. Cambridge 2001
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  • Gerard O’Daly. The Poetry of Boethius. The University of North Carolina Press. Chape Hill and London. 1991
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  • Diogenes Laertius. Lives of eminent philosophers, with an English translation by R.D. Hicks. London: William Heinemann. New York: G. P. Putnam’s sons. 1925.
  • Aristote. Poétique. Collection dirigée par Michel Simonin. Le Livre de Poche Classique. Librairie Générale Française, 1990.
  • Peter Dronke. Verse with Prose From Petronius to Dante. The Art and the Scope of the Mixed Form. Harvard University Press. Cambridge, Massachusetts. London, England. 1994.
  • Peter Dronke. La Lírica en la Edad Media. Seix Barral. Barcelona, 1978.
  • Jean-Marc Narbonne. Antiquité Critique et Modernité. Les Belles Lettres, Paris 2016.
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  • Helen M. Barrett. Some aspects of his times and work. Cambridge at the University Press, 1940.

 

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